Un accordéon et une goule sous le signe de la finesse et de la répartie au service de la danse. Depuis quelques temps Benoit Guerbigny est de plus en plus sollicité pour jouer en solo, soit pour des raisons économiques liées à la conjoncture, soit pour des raisons artistiques comme la proximité, la légèreté et la souplesse d’une telle proposition.
En 2017, Benoit Guerbigny se pose pour mettre à plat et travailler cette formule tout terrain tant sur les musiques que sur leur contexte artistique et technique.
En privilégiant les musiques de ses compositions, associées aux musiques glanées au hasard de ses rencontres ainsi qu’une ré-interprétation arrangée des musiques traditionnelles du Poitou, Benoit Guerbigny souhaite dans le traitement musical privilégier l’aspect répétitif des phrases musicales en y associant aussi quelques chansons à répondre pour renforcer l’implication du public.
Des tourneries qui soit s’ajouteraient, soit se décaleraient, des mélodies qui disparaîtraient en laissant un matelas sonore où seul le vide créé pourrait être comblé à sa guise par chaque auditeur ; souvent quand une mélodie résonne et qu’elle disparaît l’auditeur la perçoit encore mentalement, ce phénomène est d’autant plus accentué quand il est associé à la gestuelle de la danse.
La création d’un espace sonore improvisé axé sur le swing avant tout : dans la conception de l’orchestration des musiques. Pouvoir créer dans l’instant en fonction de la gestuel des danseurs par le biais de l’improvisation qu’elle soit musicale ou verbalisée comme par exemple lors des annonces guidant la danse.